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We Need to Talk About Cinéma
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6 juin 2012

Cosmopolis

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Pendant tout le film j’ai eu l’impression que je n’allais pas tarder à comprendre un truc, comme si c’était un film à clé. Sauf que je n’ai rien compris du tout, aucun dénouement n’est venu m’aider.

 Les acteurs sont très impressionnants, en particulier Robert Pattinson bien sûr, que je n’aurais pas imaginé pouvant être aussi crédible, et Juliette Binoche, que je n’avais jamais vue dans un rôle aussi « trash » mais à qui ça va très bien. Mais je savais que c’était une grande actrice, tout comme Mathieu Amalric (tout ça parce qu’ils sont français ?) qui apparait dans le seul moment du film où m’a quittée cette sensation de malaise que j’avais depuis un moment. Pour dire la vérité, j’ai été à la limite de la claustrophobie pendant la plupart des scènes qui se passent dans la voiture, ce qui parait bizarre étant donné que 1) ce n’est qu’un film, je n’étais pas VRAIMENT dans cette voiture qui, en plus, est très grande et que 2) je ne suis pas du tout claustrophobe à ma connaissance. Le pourquoi de cette sensation m’apparut plus tard, en fait la caméra ne bouge jamais, les scènes sont figées, ce sont tout le temps les mêmes, en fait en ce qui concerne la caméra et le montage, on s’emmerde.

De ce que j’ai compris il s’agit en tout cas d’une critique de la société, du capitalisme, de la paranoïa, des riches, de l’égoïsme, enfin rien de très original. Mais j’ai l’impression qu’il y a beaucoup plus que ça, je ne parviens pas à me défaire de l’idée que je n’ai pas compris le « truc » principal du film, en tout cas en ce qui concerne le personnage de Robert Pattinson : comment est ce qu’il a autant d’influence sur le monde ? Il me semble qu’il y a quelque chose avec le temps qui passe plus lentement pour lui que pour les autres. Et quelque chose sur le fait qu’il parvient à manipuler tout le monde de façon à ce qu’ils fassent ce qu’il faut et que lui ne fasse rien du tout. Comme le dit sa femme blonde au début « ton seul travail c’est de savoir ». Son rôle à elle m’intrigue également, elle semble représenter toute la frustration de cet homme qui a tout ce qu’il veut sauf ce qui semble évident à tous les autres, faire l’amour à sa femme.

L’idée que je n’ai rien compris au film m’est apparue comme évidente lors de la dernière scène, où j’ai eu l’impression que la seule personne à part moi qui ne comprenait rien non plus était le personnage principal. Mais là encore je ne suis sûre de rien, les dialogues étaient vraiment trop longs et compliqués à suivre. Il semble en tout cas que le film traite du suicide, au début du film, il a tout, le pouvoir, l’argent, et à la fin il n’a plus rien, il se fait du mal à lui-même et se rend chez la personne qui veut le tuer. En tout cas, par rapport au seul autre film de Cronenberg que j’ai vu (A dangerous method), celui-ci m’a paru beaucoup plus intéressant, moins hollywoodien aussi. Je ne peux toutefois pas vous le recommander… on s’ennuie pas mal. En revanche je pense que lire le roman dont c’est adapté peut être intéressant.

P.

 

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Première recommandation à faire par rapport à Cosmopolis ? : Attention à la bande-annonce mensongère qui nous promet un film rythmé, poignant et apocalyptique ; on est forcément déçus.
C’est à la mode en ce moment le monde de la finance, les goldenboys.. il est dommage pour ce film de cacher autant de réflexion derrière cette tendance qui semble quelque peu inutile et ne rien apporter.


Robert Pattinson n’a globalement qu’une expression tout au long du film mais il la fait très bien, certes, on peut lui reconnaître ça. Le casting est tout de même parfois hasardeux et le film est parsemé de quelques fausses notes qui agacent. Les dialogues sont souvent sans queue ni tête et difficiles à suivre et c’est réellement gênant mais surtout dommage car quelques très bonnes idées se sont tout de même cachées dans le film (l’obsession limite psychose de la santé, de la jeunesse puis la solitude.. qui dépeignent aussi une société américaine malade).


Une des choses qui m’aura le plus marquée relève de la technique. En effet tout au long du film, la caméra donne un point de vue comme submergé et un changement radical dans la dernière demi-heure nous permet d’un coup de respirer et de reprendre le dessus, de reprendre contact avec la réalité. On peut y voir là la transposition de ce qui se passe en réalité dans la tête d’Eric : il se reconnecte enfin au monde réel, il sort enfin de cet univers parallèle de sa limousine. On distingue mieux les visages, les dialogues, on sort du flou dans lequel on a été plongé pendant plus d’une heure dans ce quasi huis-clos.


En fait, tout dans le film est une métaphore, tout représente quelque chose d’autre et c’est à nous d’essayer de comprendre. Mais y a-t-il justement quelque chose à comprendre ?
La grande question qui reste étant : est-ce un roman réussi mais mal transposé ou le roman à la base était-il déjà décevant ?
Un film donc globalement décevant et à voir seulement pour pouvoir enfin en parler et se faire sa propre opinion.


Bonus : il ressortira au moins une vraie bonne chose de ce film, cette musique. 

Bonus 2 (dédicace à mes soeurs) : le garde du corps de R. Pattinson est le même acteur que Joshua le chien de Dark Angel. Oui oui.

A.

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